Les multiples signes avant-coureurs de la sarcopénie

16/04/2018 | Perte de masse musculaire : refusez de devenir fragile en vieillissant !

Le terme sarcopénie, symbolisant ce syndrome de fragilité musculaire, vient du grec ancien sarco signifiant « chair » et de pénie « pauvreté ». Il s'agit en réalité d'un appauvrissement progressif de la masse ou de la fonction musculaire fréquemment retrouvée au cours du vieillissement.

Le terme sarcopénie, symbolisant ce syndrome de fragilité musculaire, vient du grec ancien sarco signifiant « chair » et de pénie « pauvreté ». Il s’agit en réalité d’un appauvrissement progressif de la masse ou de la fonction musculaire fréquemment retrouvée au cours du vieillissement.

La masse musculaire diminue naturellement dès 30 ans

Si l’on parle de sarcopénie le plus souvent après 65 ans, le mécanisme sous-jacent commence relativement jeune, dès l’âge de 30 ans. En effet, notre masse musculaire et sa vitalité ne cessent de croître jusqu’à cet âge de 30 ans puis commence ensuite un déclin physiologique, progressif lié à l’âge.

On observe d’abord une diminution progressive du nombre de cellules musculaires (les fibres musculaires) qui s’aggrave progressivement avec le temps. Les muscles deviennent plus petits et leur délai de réponse est plus lent. Avec l’âge, ils deviennent moins réactifs, moins puissants et moins volumineux.

Cependant ce mécanisme biologique naturel n’est pas une fatalité ! Avec des changements de mode de vie et d’alimentation, il est possible de favoriser un renforcement de la masse musculaire qui aidera à prévenir la sarcopénie.

Les évolutions plus ou moins visibles d’une sarcopénie qui s’installe

Chez les personnes qui souffrent de faiblesse musculaire, au début tout semble aller très bien. Pendant très longtemps, la sarcopénie passe inaperçue. Progressivement, elle se manifeste par ce que l’on appelle la pré sarcopénie caractérisée par une diminution de la force musculaire. Cet état se traduit par de petits détails observables au quotidien. Par exemple :

Monter les escaliers devient un peu plus difficile
Les quadriceps, muscles des cuisses se font plus sensibles
Parfois, il est difficile de garder son équilibre
Parfois nos réactions diminuent : nous ne sommes pas en mesure d’éviter une chute en trébuchant…

Renforcer ses muscles : un capital santé qui s'entretient

Si l’on ne fait pas attention à ces petits détails et qu’on ne fait rien, la fonte musculaire continue et la sarcopénie réelle pourrait finir par apparaitre.

La caractéristique essentielle de la sarcopénie est une baisse de la masse musculaire. La sarcopénie se mesure par des analyses objectives réalisées auprès de votre médecin traitant ou auprès d’un professionnel de santé.

Si votre médecin vous a diagnostiqué une sarcopénie, sachez qu’il existe également un stade plus avancé au cours desquelles des complications apparaissent. C’est le syndrome de glissement, ou syndrome de fragilité, qui se produit généralement à un âge plutôt avancé.

Dans tous les cas, la faiblesse musculaire impacte très négativement la santé et qualité de vie.

Le muscle, notre réserve de protéines et d’énergie : un capital à préserver.

La réduction progressive de la masse musculaire n’affecte pas seulement notre posture et notre force. Elle correspond réellement à une diminution d’un capital précieux : notre capital en protéines.

C’est en effet à partir de l’ensemble des protéines de notre corps dont celles du muscle que notre système immunitaire peut faire des anticorps pour lutter contre les infections hivernales, fournir à notre cerveau les acides aminés pour la synthèse des neurotransmetteurs, cicatriser ou régénérer des tissus vitaux...

Pas étonnant alors que la sarcopénie entraine des troubles de l’immunité, de l’humeur et des performances cognitives. Autrement dit, le déclin de nos muscles pourrait conduire vers un glissement progressif et des troubles plus invalidants tels que les infections à répétition ou un vieillissement cérébral précoce.