La ménopause : une suite de changements métaboliques

05/03/2020 | Dossiers bien-être

La ménopause est une étape inévitable redoutée par un grand nombre de femmes : elle est pourtant naturelle et touche 11 millions de personnes en France. Anticiper cette phase de la vie, grâce à une alimentation et un mode de vie sain, permet d’en réduire les symptômes inconfortables.

La ménopause, une étape naturelle de la vie féminine

La ménopause est une période physiologique naturelle qui marque la vie d’une femme. Elle ne doit pas être considérée avec une pathologie même s’il est vrai que cette période marque fréquemment un tournant à différents niveaux :

psychologique
social
confort
bien-être et santé

D’une part, les périodes pré et post-ménopause s’accompagnent de nombreux troubles fonctionnels, qui peuvent rendre la vie très inconfortable. D’autre part, le risque de développer certaines pathologies augmente. Il est donc légitime d’anticiper l’arrivée de la ménopause par un accompagnement en termes de confort et de santé pour la femme.

De façon consensuelle, la ménopause se caractérise par l’arrêt spontané et physiologique des menstruations sur une période de plus d’un an. C’est donc un diagnostic rétrospectif. Il est difficile d’identifier avec précision la date de survenue de la ménopause. Celle-ci est en effet relativement variable d’une femme à l’autre. Dans une grande majorité des cas elle survient autour de la cinquantaine.

Plus anecdotiquement, les anciens médecins chinois attentifs aux cycles de la vie, disaient qu’au terme de 7 fois 7 années, soit à l’âge de 49 ans, la femme passait dans un autre cycle de sa vie.

Cependant, de nombreuses femmes autour de la cinquantaine ressentent de nombreuses modifications physiologiques, pendant la période qui précède la ménopause et celle qui suit.

La périménopause : épisode qui précède la ménopause

La période survenant avant la ménopause peut se traduire par diverses manifestations cliniques chez de nombreuses femmes. Cette période s’étale généralement sur une laps de temps variable de 1 à 7 ans, avec souvent une irrégularité des cycles menstruels.

Pour environ un quart des femmes, des inconforts et des troubles fonctionnels apparaissent, tels que des tensions dans les seins (mastoses), une variation de l’humeur et parfois même déjà des bouffées de chaleur.

L’arrêt du cycle ovarien ne se faisant que rarement du jour au lendemain, il est souvent précédé par une période d’irrégularité et d’alternance de cycles. Sur un plan corporel, cette irrégularité s’accompagne d’un climat hormonal particulier, lié à une plus faible production de progestérone par les ovaires. Ceci aboutit à une plus forte influence des hormones œstrogéniques. Celles-ci ne sont plus « compensées » par la production habituelle de progestérone. Les médecins nomment ceci « l’hyper œstrogénie relative ».

Lorsque les signes fonctionnels deviennent inconfortables, il est possible d’intervenir de façon douce pour accompagner cette phase de transition. De nombreux médecins utilisent la phytothérapie, en s’appuyant sur l’utilisation de plantes : elles favorisent le rééquilibrage du climat œstrogène/progestérone. L’alchémille est l’une des plantes traditionnellement utilisées dans cette indication.

Pourquoi les femmes vivent la ménopause ?

La ménopause est un important bouleversement hormonal, avec cessation de la production ovarienne de progestérones et d’œstrogènes. Les ovaires sont également ciblés : ils cessent la production d’ovocytes.

Même si d’autres tissus périphériques sont en mesure de produire une petite quantité d’œstrogènes (glandes surrénales ou tissus adipeux), la carence hormonale est marquée. Ce déficit explique de nombreux signes fonctionnels et immunitaires. Les œstrogènes sont en effet des hormones jouant un rôle protecteur vis-à-vis de plusieurs tissus chez la femme. Ils sont également responsables d’un équilibre physiologique dont la rupture s'accompagne de symptômes plus ou moins invalidants.